poemes

Labyrinthe d’avenues rectilignes, Bordées de haies symétriques. Façades neuves et briques modernes, Placards synthétiques. Fauchés, les épis ondoyants, Cambrés sous les doigts du vent. Les roquets domestiques, Font clôture mitoyenne. Un muret branlant,...

Avec une clé tissée par l’araignée, S’ouvre une porte de rosée. Le voici, Petit jardin secret, A l’enseigne de la simplicité. Petit jardin étoilé, Pour deux âmes apprivoisées. Petit jardin disert, Où les mots en robe blanche, Couvent d'insondables reflets....

Le festin Du festin, ne prend que la première bouchée, Découvre-la comme un présent. Goûte longuement l’instant, Sans attendre le suivant. Du festin, ne prend que la première bouchée, Comme un moment d’éternité. Imprime en toi toute sa saveur, Trésor...

Avant de vous quitter pour une petite semaine, voici encore un texte, de ceux que j'avais empilés dans une chemise toute poussiéreuse aujourd'hui et auxquels je vais redonner vie . Il faisait doux, il n'y avait pas de vent. Le ciel portait son uniforme...

Je revois ma mère à trente six ans, sa robe de soie rouge à pois blancs. Dans la cuisine, trois femmes s’affairent. C’est aujourd’hui son anniversaire. La radio chante, on parle italien, la farine forme des gants blancs sur les mains. Les enfants, pétrifiés,...

Je suis moine, Le visage encapuchonné, Anonyme sous la bure, J’œuvre pour la communauté. Je suis page, Silencieux et discret, De mon maître, un grand de ce monde, Je suis l’agent secret. Je suis serviteur dévoué, Fourmi parmi les fourmis, Le travail,...

Noir et blanche, Man Ray Une étoile t’a dit : Que sais tu d’une main dans tes cheveux, D’un regard qui s’allume quand il te voit ? Que sais tu d’une bouche rouge, De joues rosies par la joie? Que sais tu des pensées immobiles, Dans la musique comme une...

Ô, mon archer, Ne te retourne pas en arrière, Ne laisse pas tes yeux se perdre dans les nuages, Empêche la folie d’aveugler ton regard. Ô mon archer, La vie est courte ! L’instant où tu avais les yeux fermés, Est irrémédiablement passé. Ô mon archer,...

Il pleut, il bruine, Couleurs émoussées, Contours en ruine. Plainte dans les plaines hostiles. les oiseaux crient famine. J'étais cet oiseau, Affamé de lumière, Aveugle et en exil, Au sein d'une terre fertile.

Mon cœur est un jardin, Vallonné de fleurs. On me dit jardinier. Elles m’apprennent la douceur. Parfois mes yeux myopes, Ne voient que terre en friche. Mes doigts s’activent, Mes mains cultivent. La belle indifférente Répand ses fruits. Au pays où se...